top of page

Dimitri Känel - 04 février 2017

La chouette de Tengmalm - Aegolius funereus (Linnaeus, 1758)

Le mercredi 01.02.2017, nous avons assisté à la conférence de l'ornithologue Pierre-Alain Ravussin qui consistait en un compte rendu de son étude de la chouette de Tengmalm de 1982 à 2014, soit 32 ans de données récoltées. Le secteur d'étude est large et couvre deux zones distinctes du Jura vaudois dans l'ouest de la Suisse. La présentation était particulièrement portée sur des données au sujet de l'alimentation et ce fut l'occasion d'avoir un commentaire détaillé sur de nombreux graphiques. Nous l'avons bien compris durant la conférence : le régime alimentaire de ce strigidé conditionne fondamentalement sa biologie. La chouette de Tengmalm vit dans de grandes étendues forestières plutôt froides entre 1000 et 1400 [m] où elle entre en

concurrence avec la hulotte - Strix aluco (Linnaeus, 1758). Elle niche exclusivement dans des cavités creusées par le pic noir dans les hêtres, ce qui veut dire qu'elle ne peut élire domicile que dans de vieux arbres ayant un minimum de 120 ans. Elle a aussi besoin d'un sol bien dégagé sous le nichoir afin de mener à bien sa prédation, de sapins aux alentours pour pouvoir se cacher et d'un espace suffisant entre les arbres. Ces conditions spécifiques deviennent de plus en plus rares en raison de la sélection forestière liée à la production du bois.

 

Les statistiques de nidation et l'étude des fonds de nids a permis de faire des découvertes intéressantes. Des années « d'invasion » ont été mises en évidence et corrélées avec les années de paisson des hêtres. Celles-ci induisent une abondance de mulots qui ont une valeur nutritive excellente pour la chouette de Tengmalm, favorisant grandement sa reproduction. Plus d'informations sur www.chouette-gobe.ch ou encore dans la revue « Nos oiseaux » du 3 septembre 2016, Volume 63, N°525. Photos de Gilles Hauser & Henri Descombes.

bottom of page